Cercle de Lecture du  26 septembre 2014

 

 

 

L’Analphabète qui savait compter 

Jonas Jonasson, traduit du suédois par Carine Bruy

 

L’auteur,

Jonas Jonasson  né en 1961 en Suède décide après avoir été journaliste, consultant auprès des médias puis producteur de télévision, de vendre tous ses biens pour venir s’installer en Suisse et devenir écrivain, il fait paraître un premier livre «  Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », son second livre est « l’Analphabète…. »

 

Le livre,

Avec un humour teinté de cynisme et en  mêlant personnages et événements réels et fictifs, l’auteur nous décrit les aventures rocambolesques d’une jeune noire prénommée Nombeko Mayebi née en 1961 à Soweto en Afrique du Sud, année où Vorster le premier ministre  aux idées nazies notoires et farouche partisan de l’apartheid fait arrêter Mandela.

 

Cette jeune fille très intelligente apprend à lire avec un vieil homme dont elle récupère les diamants après la mort, elle sait déjà remarquablement compter.

 

 Pour avoir été accidentée par la voiture d’un ingénieur blanc ivrogne et crétin qui avait eu ses examens parce que son père était le plus gros donateur de l’Université , elle est condamnée à rembourser  les dégâts commis à la voiture et pour cela être à son service pendant sept ans, elle se retrouve en réalité pendant 11 ans dans un centre très fermé où sont  fabriquées  des bombes atomiques, c’est elle qui fait le travail de recherche à la place de son employeur, six bombes et une septième imprévue sont  fabriquées.( la fiction rattrape ici la réalité,   il est stupéfiant de savoir que depuis 1976 un traité économique et scientifique a été signé entre Pretoria et Tel Aviv , il porte non seulement sur l’échange de matières premières mais aussi sur la communication des connaissances techniques, des liens se sont tissés entre le département  de physique nucléaire de l’Université de Johannesburg et l’institut Weizmann . L’Afrique du Sud sera en 1994 le seul pays au monde à se débarrasser de l’arme nucléaire après l’avoir développée).

 

Que faire de  cette septième bombe clandestine ?   Elle intéresse Israël, deux agents du Mossad la surveillent et vont rester à sa poursuite jusqu’à la fin du livre. Nombeko réussit à s’échapper du centre et part en Suède en 1987, les trois Chinoises qui s’étaient retrouvées au service de l’ingénieur crétin pour lui avoir vendu une fausse oie de la dynastie Han, envoient  la bombe en Suède au lieu de 10 kg de viande séchée qui arrivent eux à Tel Aviv.

 

Arrivée en Suède, elle récupère les trois Chinoises qui s’étaient cachées près de la bombe, elle est aidée pour cela par un  jeune homme prénommé Holger(2)  qui n’a pas plus d’existence légale qu’elle puisque son père d’abord admirateur puis ennemi juré du roi de Suède n’a déclaré que son jumeau prénommé aussi Holger(1) à l’Etat Civil.  Autant Holger 2 est intelligent autant Holger 1 anti royaliste comme son père est stupide, lui est sa petite amie la « colérique » vont leur causer bien des soucis jusqu’à provoquer les autorités en se prétendant terroristes, leur fabrique d’oreillers est cernée et détruite, un seul recourt : se réfugier chez la grand’mère de la « colérique », ils y cultivent des pommes de terre mais la bombe est toujours là !!! 

 

En 2007 à la venue du Président Chinois Hu dont Nombeko avait fait connaissance en Afrique du Sud quand il était jeune diplomate, elle réussit à obtenir grâce à lui un entretien avec le Premier Ministre pour lui confier enfin la bombe, hélas « la colérique » fait encore des siennes, le Roi  Carl Gustav XVI et le Premier Ministre Fredrick Reinfelt se retrouvent dans une remorque pleine de pommes de terre à côté de la bombe mais tout se termine très bien et la bombe trouve preneur…

 

Nicole Brisé